Céramiques tardives d’Égypte (IVe s. av. notre ère – VIIe s.), entre tradition et acculturation. L’apport des sites de Karnak et d’Ermant

Le programme d’étude des céramiques tardives d’Égypte a été retenu dans le cadre du premier appel à projet du LabEx Archimede, au sein de l’axe « Identités : Contacts de cultures et formes d’acculturation en Méditerranée ».

Programme « Investissement d’Avenir » ANR-11-LABX-0032-01 Labex ARCHIMEDE, CNRS USR 3172-CFEETK, CNRS UMR 5140-univ. Montpellier 3

Responsables : Christophe Thiers et Romain David

Institutions associées : Ministère d’État des Antiquités égyptiennes, CNRS USR 3172-CFEETK, UMR 8167, IFAO

Membres associés au projet : R. David (LabEx Archimede, chargé du projet), Chr. Thiers (USR 3172-Cfeetk), M. Boraik, S. El-Masekh, M. Naguib (MEA-Cfeetk), C. Defernez (UMR 8167), N. Licitra (univ. Paris-Sorbonne), S. Marchand (Ifao)

À partir d’une abondante documentation issue des fouilles conduites à Karnak et à Ermant, il propose une analyse des processus d’acculturation et des phénomènes de survivance de la culture égyptienne, alors que le pays est sous la domination grecque et romaine. Le matériel céramique tardif si abondamment rencontré à Karnak et dans la vallée thébaine reste encore peu connu : l’originalité de son faciès, bien souvent différent de celui observé dans le Delta égyptien, n’a été que très peu abordé. Toutefois, les récentes investigations archéologiques menées à Karnak (temple de Ptah, temple d’Osiris Coptite, trésor de Chabaka, bains ptolémaïque et romain et parvis du temple d’Amon) ainsi qu’à Ermant, ont livré d’importants ensembles de céramiques dont l’examen permet de nouvelles réflexions sur les productions de la région thébaine au cours de ces périodes de transition.
Traiter de l’identité d’une population par le biais de la céramique implique une étude approfondie qui exploite les modifications perceptibles dans les productions pour décrire les processus d’acculturation ou de contre-acculturation sur un temps long. L’analyse de l’évolution des types morphologiques est mise en parallèle avec les phénomènes d’hellénisation et de romanisation qui marquent profondément l’ensemble de la culture matérielle égyptienne entre le IVe s. av. n. è et le VIIe s. Outre une étude typologique, un examen approfondi des gestes accomplis au cours de l’élaboration des pots permet de détecter tout changement dans le processus de fabrication et conduit à identifier de possibles échanges de techniques dues aux contacts entre potiers grecs, romains et égyptiens.
Ce projet comprend le financement d’un post-doctorat pour une durée de deux ans (01/03/2013-28/02/2015) dont le premier objectif est la réalisation d’une synthèse sur les productions ptolémaïques de la vallée thébaine. Un ouvrage collectif, édité au terme des deux ans, rassemblera les contributions de chercheurs impliqués dans ce projet. La tenue d’une table ronde internationale dédiée à la création d’un système unique de référencement des fabriques des céramiques ptolémaïques en région thébaine est également programmée. En outre, plusieurs articles rendront compte des principales avancées concernant les céramiques romaine et byzantine d’Ermant et de Karnak dans l’attente d’une synthèse à plus grande échelle.
Enfin, une formation aux différentes méthodes et approches des études céramologiques sera proposée aux étudiants et aux inspecteurs du MEA.

Voir aussi dans «Temple d’Amon-Rê à Karnak»