Thèses soutenues

Soutenue le 22 décembre 2023

Kevin BIRINÉtude économique du Nouvel Empire égyptien : métrologie, organisation des échanges, flux et systèmes, » (dir. M. Gabolde)

« L’économie pharaonique, objet d’étude depuis les années 1970, est encore marquée par de nombreuses zones d’ombres et idées qui persistent. Ainsi, l’objet de ce projet de thèse est de contribuer à une meilleure compréhension de l’économie pharaonique. En effet, alors que l’histoire, la religion et la littérature sont des domaines de prédilections pour bon nombre de chercheurs, un petit nombre de chercheurs ceux sont intéressés à la question économique. Jusqu’à présent deux courants se sont opposés : d’un côté les ‘primivistes’, proposant de voir une économie de subsistance fondée sur le troc et la redistribution étatique ; de l’autre les ‘modernistes’, défendant l’idée d’une économie fondée sur les principes des ‘lois du marché’. Ce projet de thèse tentera de concilier ces deux courants opposés en proposant une hypothèse intermédiaire. Basée sur les procédés mathématiques et l’analyse des contre-valeurs, cette thèse permettra de s’interroger pleinement sur la nature de l’économie au Nouvel Empire ».

Soutenue le 20 décembre 2023

Gwenaëlle RUMELHARD, Une théorie du pouvoir dans l’Égypte ancienne. Analyse de la notion de baou de l’Ancien Empire au Nouvel Empire (2630-1070 av. J. –Chr.) » (dir. M. Gabolde)

« Par sa longévité et son apparente stabilité, la monarchie pharaonique a fasciné plus d’un homme d’État et d’un penseur de l’Antiquité à nos jours. Pour cette raison peut-être, les fondements idéologiques de la royauté égyptienne ont été décrits au moyen d’outils conceptuels généralement inadéquats, où se mêlent vision occidentale des monarchies proche-orientales, fonctionnement des monarchies européennes et représentations modernes du pouvoir politique. La documentation égyptienne, pourtant, n’est pas avare d’informations précises permettant de saisir comment était conçu, par les Égyptiens eux-mêmes, le pouvoir pharaonique. Cette thèse aura donc pour objectif d’analyser, à partir de sources datées de l’Ancien Empire à la fin du Nouvel Empire, ce que les textes nomment pouvoir baou, une notion centrale qui fut thématisée très tôt, et amplement développée aux époques suivantes ».

Soutenue le 18 décembre 2023

Jean-Baptiste POUSSARD, La Réforme osirienne. Recherche sur les modes de diffusion d’un nouveau dogme, de l’Ancien au Nouvel Empire (dir. Fr. Servajean, contrat doctoral École Doctorale ED 60)

« Osiris, connu pour être le « dieu des morts » des anciens Égyptiens, est une figure paradoxale. On le connaît depuis l’Antiquité et il n’est pas rare de le rencontrer de nos jours dans les médias les plus divers. Pourtant, malgré des sources abondantes et des travaux réguliers le concernant, on ignore presque tout des mécanismes d’élaboration et de diffusion de son dogme, qui connut une expansion fulgurante à travers le pays dès la Ve dynastie (vers 2450 av. n.è.). Dans les sociétés antiques, religion et politique sont généralement intimement liées. L’un des modes de gouvernement peut résider alors dans la création de Réformes religieuses par le pouvoir en place. La Réforme osirienne est l’une d’entre elles et semble avoir été élaborée afin d’unifier l’ensemble de la société égyptienne autour de modèles de référence et de nouvelles croyances, tout en légitimant l’autorité en place. En appliquant une lecture politique aux corpus dits « religieux » de l’Égypte ancienne, cette thèse s’organisera autour de deux grands axes de recherche : l’expansion géographique de la Réforme osirienne, et ses modalités d’intégration ».

Soutenue le 16 décembre 2023

Amel BOUHAFS, Les objets égyptiens et égyptisants de Byblos/Jbeil (Liban) contextualisation et significations. (env. -3000 à l’époque gréco-romaine) (dir. M. Gabolde)

« Cette recherche, faisant suite à deux ans de master, étudiera toute la documentation égyptienne et égyptisante mises au jour à Byblos. La contextualisation permettra d’observer l’apparente constance des échanges entre la cité et l’Egypte, puis de mettre en corrélation documents textuels et preuves archéologiques, et de déterminer leur(s) évolution(s). Un tel sujet incite également à étudier tous les aspects possibles entre ces deux « entités » : économique, social, culturel, religieux, funéraire etc., tout en portant notre intérêt sur deux mondes avec lesquels l’Egypte n’aura jamais cessé d’être en contact : l’Anatolie et la Mésopotamie. A terme, ce travail devrait apporter des réponses sur les phénomènes de supposée acculturation des peuples sous influence égyptienne et clarifier la vision des rapports de l’Egypte avec ses voisins proche-orientaux ».

Soutenue le 9 décembre 2023

Marianne PINON, Les fêtes-sed d’Amenhotep III (dir. M. Gabolde)

« Les fêtes-sed ou fêtes jubilaires sont attestées en Égypte Ancienne dès le début du IIIe millénaire av. J.-C. La première de ces fêtes est généralement célébrée au passage de la 30e année de règne du souverain. Elle peut être succédée d’autres fêtes tous les 2 à 4 ans. Le choix du moment de ces célébrations semble être lié à la date anniversaire du couronnement. Amenhotep III régna 34 ans au cours du XIVe siècle av. J.-C. Il célébra trois fêtes jubilaires. La première au passage de l’An 29 à l’An 30 de son règne, la deuxième au passage de l’An 33 à 34 et la dernière au passage de l’An 36 à 37. Le but de cette étude est de définir les lieux, le déroulement et les enjeux de chacune des fêtes jubilaires d’Amenhotep III grâce à des inscriptions officielles, des témoignages de contemporains et des données économiques ».

Soutenue le 5 mai 2023

Mallaury GUIGNER, Le corps du roi. Formes et enjeux de la réorganisation de l’administration pharaonique à la Ve dynastie (env.2500-2350 av. n. -è) (dir. Fr. Servajean, contrat doctoral LabEx Archimede)  

La thèse a pour objectif principal de déterminer quelles étaient les fonctions effectives, des détenteurs de charges liées aux soins du corps du roi de l’Ancien Empire: coiffeurs, barbiers, dentistes, manucures. Le rôle de ces dignitaires, qui semblent se substituer aux « fils royaux », témoigne en effet d’une profonde réorganisation administrative qui donne sa pleine mesure sous le règne de Nyouserrê. L’enquête prosopographique et l’étude des tombeaux de ces individus permet d’analyser ce phénomène. Contemporaine de la diffusion du dogme osirien, dont le motif du corps recomposé est un élément majeur, cette réorganisation reflète vraisemblablement une construction idéologique de type « organiciste », qui associe ou assimile le corps du roi au corps social.

Soutenue le 17 décembre 2022

Vladimir BOLSHAKOF, Statut, rôle et implication rituelle des reines dans le cadre d’idéologie royale (d’après les sources iconographiques et épigraphiques du Nouvel Empire), (dir. M. Gabolde)  

Soutenue le 4 juin 2022.

Raphaël CAVASIN, Les dieux de l’Egypte pharaonique hors d’Egypte (dir. F. Servajean) 2018-2022. 

Ce projet de thèse a pour objet d’explorer les relations qui existent entre les dieux égyptiens et l’étranger au sens large, tout au long des dynasties pharaoniques. L’étude des toponymes extérieurs à l’Egypte auxquels est associé un grand nombre de divinités pharaoniques est l’occasion de dresser un état des lieux documentaire de la question.  Ainsi, le questionnement des fluctuations irrégulières de l’étendue de l’emprise territoriale des dieux sur le monde connu des anciens Égyptiens offre l’occasion d’interroger les phases majeures de ce processus d’appropriation spatiale.

Soutenue le 13 décembre 2021.

Cloé CARON, La nature du divin en Égypte ancienne: le rapport Nouou, Atoum et les fluides créateurs dans la tradition cosmogonique de l’Ancien et du Moyen Empires, (co-dir. J. Revez, B. Mathieu) 2014-2021

Le Nou(ou) est fréquemment défini comme la matière primordiale, aqueuse ou non, depuis laquelle s’entame la création du monde en Égypte ancienne. Si cette instance a le plus souvent été étudiée à travers le prisme de la cosmogonie, celle-ci présente dans les faits une plus grande complexité. La présente recherche vise à mettre en évidence la multivalence du Nou(ou) au sein des Textes des Pyramides (TP) et des Textes des Sarcophages (TS) qui regroupent les plus anciennes occurrences du vocable : il s’agit d’environ 50 attestations pour les TP et 150 pour les TS. L’objectif consiste à identifier les différents rôles que le Nou(ou) endosse en fonction du type de formules et en fonction des acteurs (Rê et Atoum notamment) avec lequel il est mis en rapport. Cette enquête repose sur une analyse exhaustive des formules où le Nou(ou) est mobilisé et implique : l’examen de divers paliers sémantiques susceptibles de nous éclairer sur la nature du concept (lexical, grammatical, contextuel, spatial) de même que l’analyse d’une sélection importante de formule dans leur intégralité

Soutenue le 11 décembre 2020.

Sidonie PRIVATLa religion et les rituels funéraires en Nubie égyptienne et soudanaise : la question de l’acculturation, (dir. M. Gabolde)  2014-2020

Soutenue le 10 décembre 2020.

Carmen MUÑOZ-PEREZ, Amulettes et momification. Étude des amulettes de la collection du Département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre (dir. A. Gasse) 2016-2020.

Soutenue le 4 décembre 2020.

Margaritta DANILOVA, Les enfants du sérail et l’institution du Kap aux Moyen et Nouvel Empires (dir. M. Gabolde, contrat doctoral LabEx Archimede) 2016-2020.

Soutenue le 29 septembre 2020.

Romain SÉGUIERLa notion de limite dans l’Égypte de l’Ancien au Nouvel Empire. Analyse lexicographique, (co-dir. B. Mathieu, S. Bickel) 2016-2020

« L’espace dans lequel l’homme évolue fait l’objet d’un constant effort de maîtrise de la part de ce dernier. Les représentations spatiales qu’il construit sont déterminées fondamentalement par la notion de « limite », propre à sa culture, qu’il s’agisse du domaine privé (habitat, terre cultivée), géographique (aménagement du territoire) ou politique (État, régions). Le dénominateur commun reste la dimension culturelle, et la confrontation des données conceptuelles avec les réalités matérielles offre une riche problématique de recherche. Qu’en est-il pour l’Égypte ancienne ? À partir principalement de l’analyse lexicographique des termes égyptiens généralement traduits par « limite » (‘Djérou’) et « frontière » (‘Tach’), cette thèse de doctorat se propose de mettre en relief les connotations culturelles de ces vocables face aux réalités spatiales et géographiques. Il s’agit de comprendre, par la définition de la notion de « limite », comment les Égyptiens de l’Antiquité appréhendaient leur espace, et d’aborder les différents enjeux idéologiques, selon une approche à la fois contextuelle et diachronique ».

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